Date : 29 octobre 2021
Auteur : Marion Pignot
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Date : 29 octobre 2021
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Auteurs : María Isabel Jociles, Ana María Rivas et Ariadna Ayala Rubio
María Isabel Jociles
Professeure titulaire, Universidad Complutense de Madrid, jociles@cps.ucm.es
Ana María Rivas
Chercheuse, Universidad Complutense de Madrid, rivasant@cps.ucm.es
Ariadna Ayala Rubio
Maître de conférences, Universidad Complutense de Madrid, aayalaru@ucm.es
Date de mise en ligne : 15 octobre 2021
Résumé
Cadre de la recherche : L’Espagne se classe au premier rang en Europe en matière de « don » d’ovules. Leur production et leur commercialisation constituent aujourd’hui l’un des marchés les plus lucratifs du système économique national.
Objectifs : Comment les femmes cédant leurs ovules comprennent-elles ce « don » ? Dans une société où le « don » d’ovocytes est formalisé comme un acte bénévole et altruiste, comment les « donneuses » conçoivent-elles et considèrent-elles la rémunération qu’elles obtiennent pour cet acte ?
Méthodologie : Cet article présente l’analyse d’entretiens approfondis menés avec 38 « donneuses » d’ovules, issues de différentes régions d’Espagne, participant actuellement ou ayant participé au processus de « don ». Entre 18 et 49 ans, elles occupent pour la plupart des emplois précaires, elles sont au chômage et/ou elles sont étudiantes non boursières.
Résultats : Les « donneuses » d’ovules ne conçoivent pas leur contribution à l’industrie de la reproduction humaine comme un travail salarié.
Conclusions : Même si ces femmes jouent un rôle prépondérant dans le processus de « don » d’ovules, leur contribution est bien souvent sous-estimée. Pourtant, leur implication est nécessaire à la concrétisation de projets familiaux de personnes souhaitant devenir parents. Elles contribuent également au bon fonctionnement de l’activité des cliniques d’assistance à la procréation et à l’approvisionnement des banques de gamètes.
Contribution : Tout en présentant l’organisation sociale du « don » d’ovules en Espagne, cet article révèle la manière dont le travail reproductif effectué par les femmes produisant et cédant leurs ovocytes est invisibilisé et dévalorisé. De plus, il rend compte de la façon dont les « donneuses » d’ovules sont expropriées de leur matériel biologique, expropriation faiblement rémunérée et dont elles ne tirent qu’une faible part des bénéfices. Cette exploitation des femmes à travers le « mode biomédical de reproduction » et l’invisibilisation de leur travail est rendue possible grâce à l’anonymat des « dons », la coordination phénotypique, les modes de consentement, une compensation économique, et plus largement par une métaphore du « cadeau » et d’une idéologie de l’altruisme.
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Mots-clés : procréation médicalement assistée, travail de reproduction humaine, « donneuses d’ovules », travail reproductif, altruisme, compensation financière
Citation :
María Isabel Jociles, Ana María Rivas et Ariadna Ayala Rubio, « Les représentations sociales des fournisseuses de gamètes en Espagne : derrière le « don » d’ovocyte, un travail invisibilisé et dévalorisé ? », Enfances Familles Générations [En ligne], 38 | 2021, mis en ligne le 15 octobre 2021. URL : http://journals.openedition.org/efg/12099
Jociles, María Isabel, Rivas, Ana María et Rubio, Ariadna Ayala « Les représentations sociales des fournisseuses de gamètes en Espagne : derrière le « don » d’ovocyte, un travail invisibilisé et dévalorisé ? ». Enfances, Familles, Générations no 38 (2021). https://doi.org/10.7202/1086958ar
Lien du document : https://doi.org/10.7202/1086958ar et http://journals.openedition.org/efg/12099
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Titre de la conférence : Loi du 2 août 2021 et PMA : Quels changements ?
Date de la conférence : Lundi 4 avril 2022, 18h00 – 19h30
Conférence animée par le Docteur Aline Papaxanthos.
Le Docteur Papaxanthos est médecin de la reproduction au CHU de Bordeaux, responsable du service de biologie de la reproduction – CECOS et du centre d’assistance médicale à la procréation au centre Aliénor d’Aquitaine.
Le ministre des solidarités et de la santé a annoncé en septembre 2021 que les délais d’attente pour bénéficier d’un don de spermatozoïdes seraient inférieurs à 6 mois (voir le communiqué de presse).
A nous de nous assurer que ce droit se concrétise vite pour tous les futurs parents.
Aux établissements habilités à pratiquer la PMA, j’ai annoncé ce jour que 8 millions d’euros supplémentaires leur seront alloués. Une condition : réduire les délais d’attente à moins de 6 mois.— Olivier Véran (@olivierveran) September 14, 2021
Malheureusement, de nombreux centres AMP ne parviennent pas pour l’instant à respecter cette promesse. D’après certains témoignages, les délais d’attente peuvent être très supérieurs à 6 mois.
J’apprends qu’actuellement, le CECOS de Lyon donne des RDV pour démarrer un parcours #PMApourToutes pour … décembre 2023 !
A partir du 1er RDV, il faut compter 12 à 18 mois, environ, pour accéder à un don de sperme.
Décembre 2024 à juin 2025…
Bon, on retournera en Espagne.🤘
— Demande À Tes Mères (@_Tes_Meres) March 30, 2022
Afin d’augmenter le nombre de dons et de réduire les délais d’attente, il avait été décidé de recourir aux services d’un cabinet de conseil. Celui-ci a récemment rendu son rapport dans lequel il préconise notamment d’écouter les conseils donnés par les meilleurs experts du domaine. Concrètement, il a été décidé d’organiser dès cette année, des recrutements de donneurs de spermatozoïdes directement sur les plages et lieux touristiques durant la période estivale.
Extrait de l’émission Télématin du 22 octobre 2021 :
Les centres AMP de Brest, Montpellier, Marseille et Nice ont dès à présent annoncé qu’ils organiseraient des collectes dès cet été. D’autres centres AMP (celui de Caen par exemple) sont intéressés par l’idée mais n’ont pas encore pris de décision ferme. Pour l’instant, il est prévu que chaque équipage mobile soit composé au minimum d’un biologiste, d’un psychologue et d’un conducteur. C’est la société Picard qui a remporté l’appel d’offre public et ce sera donc elle qui fournira les camions qui réaliseront les collectes.
Cette façon de procéder pour augmenter le nombre de dons peut sembler très originale mais en réalité, cela n’est pas si révolutionnaire que cela. En effet, cela fait longtemps que l’Etablissement Français du Sang a compris que c’était une bonne méthode pour augmenter les dons et dispose en conséquence de plusieurs véhicules équipés pour réaliser des dons.
Si cet été, vous croisez un centre de recueil mobile, n’hésitez pas à y faire un court arrêt afin de leur donner un coup de main afin d’augmenter les réserves. C’est grâce à un grand nombre de donneurs solidaires que nous parviendrons à réduire les délais d’attente pour tous les patients qui en ont besoin.
—
Edit du 2 avril 2022 : Vous aurez deviné que cet article était bien évidemment une blague du 1er avril.
« Il y a 3 protagonistes dans une PMA avec tiers donneur : un couple de parents, un enfant désiré et un donneur de gamètes. L’anonymat du donneur a longtemps été imposée à tous afin de que les couples soient rassurés dans leur parentalité.
Enfin est entendu le besoin de l’enfant qui ne cherche pas un autre parent mais juste des réponses. Enfin est entendu le malaise du donneur de gamètes d’être perçu comme une menace (« Merci, mais adieu et à jamais !») Le donneur ne doit pas être effacé, car sans son geste altruiste et désintéressé rien n’est possible. Cependant comme Irène Théry* le propose, remplaçons le terme de « parent biologique » par celui de « donneur d’engendrement » pour stopper net le malentendu : car un donneur n’est et ne sera jamais un parent !
La levée de l’anonymat conforte chacun dans son rôle, sans menaces, ni peurs… mais du bonheur ! »
*Irène Théry : Des humains comme les autres. Bioéthique , anonymat et genre du don – éditions EHESS Cas de figure – 2010
Cette action en justice peut durer plusieurs années. Si la justice devait donner raison au GIAPS, cela modifierait donc certaines dispositions relatives à l’AMP. Nous vous tiendrons informer des évolutions de cette action en justice.
Télécharger le recours du GIAPS
Télécharger le mémoire complémentaire du GIAPS
Télécharger la QPC du GIAPS
1)Salut Twitter !
Aujourd’hui un petit #thread pour vous expliquer pourquoi le GIAPS se lance dans sa première action en justice !
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On déroule ! 🧵⤵️— Association GIAPS (@assoGIAPS) March 1, 2022
Je recopie le communiqué :
Aujourd’hui un petit thread pour vous expliquer pourquoi le GIAPS se lance dans sa première action en justice !
Comme vous le savez, en août dernier, la loi de bioéthique a ouvert la PMA aux couples lesbiens et aux femmes seules. Elle a aussi autorisé l’autoconservation des gamètes.
Mais suite à cette loi, un décret d’application est paru pour préciser comment ces nouvelles possibilités allaient être mises en œuvre.
Et c’est là que ça se corse…🧐
Ce texte prévoit que dans le cadre de l’assistance médicale à la procréation et de la conservation des gamètes, il est possible de prélever des spermatozoïdes sur des « HOMMES » et des ovocytes sur des « FEMMES ».
Vous voyez venir le problème❓
Lorsque les textes juridiques parlent d’ « homme » ou de « femme » ils renvoient au sexe mentionné sur l’état civil des personnes.
Or avec la formulation proposée il est impossible de prélever des spermatozoïdes sur une #femme #trans qui a fait modifier la mention de son sexe à l’état civil. Et réciproquement pour un homme trans ! 😤
Dans certains cas cela peut également exclure les personnes intersexes..
Et pourtant ce prélèvement peut être nécessaire : pour préserver la fertilité dans le cadre d’un parcours médical de transition (ou d’un traitement médical pour d’autres causes, cancer notamment) ou simplement pour autoconserver ses gamètes pour plus tard…
Le problème c’est que la loi ne prévoyait pas du tout d’exclure les personnes trans de l’autoconservation des gamètes, et certainement pas lorsque la fertilité peut être atteinte par des traitements médicaux de transition !
Le décret est donc contraire à la loi 🤓
De plus, exclure les personnes trans de la préservation de la fertilité est contraire à leurs droits fondamentaux…
➡️ C’est pourquoi le GIAPS en a demandé l’annulation de ce texte au Conseil d’État.
L’Agence de la biomédecine a publié un communiqué sur le 2e comité de suivi de la loi de bioéthique.
📣 Le 2e comité de suivi #loidebioéthique a eu le 14 février.
L'occasion de dresser un état des lieux de l'application de la loi et de faire remonter les retours d'expérience des professionnels de terrain et des patients
Ce qu'il faut en retenir 👇 #PMA https://t.co/p6OBGLWTUW— Agence de la biomédecine (@ag_biomedecine) March 1, 2022
Lien du communiqué : https://presse.agence-biomedecine.fr/mise-en-oeuvre-de-la-loi-de-bioethique-lagence-de-la-biomedecine-a-reuni-le-comite-national-de-suivi-pour-la-deuxieme-fois-2/
(télécharger le communiqué au format PDF)
Dans ce communiqué, il est dit qu’en 2021, il y a eu environ 600 donneurs de spermatozoïdes et 900 donneuses d’ovocytes.
Notre association participe à ce comité de suivi de la loi bioéthique et si vous êtes une donneuse ou un donneur, n’hésitez pas à nous transmettre vos remarques.
Je recopie un communiqué de l’Agence de la biomédecine relative à ce comité datant du 22 novembre 2021.
Mise en oeuvre de la loi bioéthique : l’agence de la bioéthique organise la 1ère réunion de comité de suivi
A la suite de la promulgation de la loi du 2 août 2021 relative à la bioéthique dont l’application a été accompagnée par des crédits importants spécifiquement alloués, le ministre des solidarités et de la santé a demandé à l’Agence de la biomédecine de mettre en place et d’animer un comité national chargé d’assurer le suivi de la mise en œuvre de la loi, dans le domaine de l’assistance médicale à la procréation (AMP). La première réunion s’est tenue le 15 novembre.
Alors que la nouvelle loi engage des évolutions majeures dans le domaine de l’AMP, le comité de suivi a pour objectif de rassembler l’ensemble des parties prenantes* pour suivre l’évolution de la situation et être à l’écoute des préoccupations du terrain. Cette première session a ainsi réuni des représentants des sociétés savantes, des centres de don de gamètes et des associations de patients concernées, ainsi que des représentants des administrations concernées, en vue de dresser un état des lieux des premières semaines de mise en œuvre de la nouvelle loi.À cette occasion, l’Agence de la biomédecine a présenté les premiers résultats d’une enquête réalisée auprès des centres de dons de spermatozoïdes.
Des demandes de prise en charge en nette hausse depuis la promulgation de la loi le 2 août 2021
La loi du 2 août 2021 relative à la bioéthique ouvre l’AMP aux couples de femmes et aux femmes non mariées. Pour apprécier le nombre de demandes de prise en charge en vue d’une AMP avec don de spermatozoïdes présentées par ces nouveaux publics, l’Agence de la biomédecine a mené une enquête auprès des 29 centres de don de spermatozoïdes. 25 d’entre eux ont répondu. Les informations transmises montrent que les demandes de prise en charge en vue d’une AMP avec don de spermatozoïdes ont nettement augmenté depuis le 1er août dernier :
* Du 1er août au 15 octobre 2021, 2 753 demandes de premières consultations ont été enregistrées dans les centres de don en vue d’une AMP avec don de spermatozoïdes, dont 1 171 de la part de couples de femmes et 1 316 de femmes non mariées.
Sur la même période, 934 premières consultations ont été réalisées en vue d’une AMP avec don de spermatozoïdes dont 352 au bénéfice de couples de femmes et 313 au bénéfice de femmes non mariées.
* 3 003 paillettes ont été délivrées entre janvier et juin 2021. Au 1er août 2021, les centres de don de spermatozoïdes comptaient un stock total de 87 926 paillettes de spermatozoïdes attribuables.
* Au 15 octobre, 359 donneurs de spermatozoïdes avaient réalisé un don alors que 317 hommes avaient fait cette démarche au cours de l’année 2019.
Premiers retours d’expérience
L’Agence de la biomédecine a recueilli, dans le cadre de l’enquête qui a été conduite, les témoignages libres des professionnels des centres de don de spermatozoïdes, ainsi que des associations de patients ayant vocation à engager des parcours d’AMP avec don.
A ce jour, la principale préoccupation exprimée par les professionnels des centres de don concerne le recrutement du personnel qui permettra de répondre aux nouvelles demandes. Les associations de patients, de leur côté, ont fait état d’interrogations concernant les limites d’âge fixées pour l’accès à l’AMP, ainsi que sur l’évolution des délais d’attente.
“ Les trois mesures phares de la nouvelle loi de bioéthique dans le domaine de l’AMP ont été fortement attendues et il est donc essentiel que le texte puisse produire ses effets aussi vite que possible. Ces mesures entrent en vigueur par étape, et le comité national de suivi devra s’adapter au fur et à mesure de ces évolutions, pour être toujours en capacité de capter les préoccupations des professionnels de santé ou des patients. Il s’attachera, à recueillir les données chiffrées, grâce à des enquêtes réalisées par l’Agence de la biomédecine à intervalles réguliers, et les témoignages de terrain qui permettront de décrire, aussi fidèlement que possible, la manière dont la nouvelle loi concernant l’AMP entre en application. La nouvelle loi de bioéthique engage, dans le domaine de l’AMP, des évolutions majeures qui, nécessairement, mettent le système de santé sous tension. Cette tension représente un défi pour tous, et le comité doit faire œuvre utile pour qu’elles puissent être surmontées dans les meilleures conditions », explique Emmanuelle Cortot-Boucher, Directrice générale de l’Agence de la biomédecine.
La prochaine réunion, prévue le 14 février 2022, aura pour objectif de poursuivre cette réflexion autour de la mise en œuvre de la loi de bioéthique. En complément des messages du ministère directement auprès des établissements, plusieurs enquêtes seront, par ailleurs, menées par l’Agence de la biomédecine:
* Une enquête auprès des centres de dons de spermatozoïdes pour évaluer l’évolution des demandes (premières demandes, premières consultations, premières tentatives, etc.),
* Une enquête similaire auprès des cliniciens des centres clinico-biologiques,
* Une enquête sur l’autoconservation des gamètes pour recenser les demandes formulées.
Contacts presse :
Agence TBWACorporate
Violaine Bourquin – violaine.bourquin@tbwa-corporate.com
Blanche Bobin Parra – blanche.bobin-parra@tbwa-corporate.com
Agence de la biomédecine
Hélène Duguet – presse@biomedecine.fr
—
Je vous propose 2 extraits.
Le premier concerne l’impossibilité pour les anciens donneurs d’uniquement consentir à la communication de leurs données non identifiantes. Le seul choix qui sera fait aux anciens donneurs, ce sera de consentir à communiquer leurs données non identifiantes et leur identité, ou bien, de ne rien communiquer du tout.
Le deuxième extrait sert à dire que l’Agence de la biomédecine a connaissance de la pratique du parrainage et que cela est contraire à la loi.
Le professeur Landowski, prix nobel de physique, accepte la lourde tache de donner son sperme afin de mettre a l’epreuve la nouvelle formule d’insemination artificielle du professeur Menzano. Neuf mois plus tard, le fruit de ses recherches nait : c’est un charmant bambin qui, un instant apres l’accouchement, se met à parler…
19 novembre 1980 en salle / 1h 27min / Comédie
De Robert Pouret
Par Richard Balducci
Avec Marion Game, Yves Pignot, Jean Rougerie