L’insémination artificielle avec donneur: les enfants donnent leur avis

Sujet : L’insémination artificielle avec donneur: les enfants donnent leur avis

Auteurs : Jean-Loup Clément
60, rue Jacquard, F-69004, Lyon, France

Date de mise en ligne : 9 septembre 2009

Résumé
Résumé
En France, une étude menée auprès d’enfants conçus par insémination artificielle avec donneur (IAD) apporte des éléments de réflexion sur une partie de cette génération d’hommes et de femmes devenus adultes.

Méthode
Vingt et un sujets ont été interviewés par un psychologue d’un Centre d’étude et de conservation des œufs et du sperme humains (CECOS) autour de thèmes communs concernant leur parcours individuel.

Résultats
L’étude montre que les histoires personnelles s’entrecroisent, tout en restant singulières, en fonction de l’histoire intime et privée des parents dans la relation avec leur(s) enfant(s).

Conclusion
La majorité des enfants estiment que leurs parents ont eu raison de choisir cette méthode, mais avec des nuances, et la plupart retiennent que l’anonymat du don leur est favorable.

Citation : Clément, J.-. L’insémination artificielle avec donneur: les enfants donnent leur avis. Basic Clin. Androl. 20, 45–52 (2010). https://doi.org/10.1007/s12610-009-0054-7

Lien du document : : https://doi.org/10.1007/s12610-009-0054-7

Droits et autorisations : This article is published under an open access license. Please check the ‘Copyright Information’ section for details of this license and what re-use is permitted. If your intended use exceeds what is permitted by the license or if you are unable to locate the licence and re-use information, please contact the Rights and Permissions team.

Télécharger l’article au format PDF

Recommandations sur les activités d’assistance médicale à la procréation en contexte de circulation du SARS-CoV-2 (6 octobre 2020)

L’Agence de la biomédecine a récemment publié un document sur les activités d’assistance médicale à la procréation en contexte de circulation du SARS-CoV-2 (6 octobre 2020).

Télécharger PDF

Télécharger PDF

Articles précédents :
* Recommandations sur les activités d’assistance médicale à la procréation en contexte de circulation du SARS-CoV-2 (30 juillet 2020)
* Recommandations de l’ARS Île de France sur l’activité PMA (8 juillet)
* Guide pratique sur la reprise des activités d’AMP (23 juin)
* Recommandations sur les modalités de reprise des activités d’AMP en contexte de circulation du virus SARS-CoV-2 (23 juin)
* Recommandations sur les modalités de reprise des activités d’AMP en contexte de circulation du virus SARS-CoV-2 (17 juin)
* Guide pratique sur la reprise des activités d’AMP (29 mai)
* Recommandations de l’ARS Île de France sur l’activité PMA (26 mai)
* Recommandations sur les modalités de reprise des activités d’AMP en contexte de circulation du virus SARS-CoV-2 (13 mai)
* Les recommandations de l’agence de la biomédecine (14 mars)

Commission spéciale du sénat chargée d’examiner le projet de loi relatif à la bioéthique

Le sénat a modifié la composition de la Commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi relatif à la bioéthique.

Lien : https://www.senat.fr/presse/cp20201007g.html

Le compte rendu de la réunion du 7 octobre est disponible à l’adresse : https://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20201005/cs_bioethique.html

Questionnements sur le projet de loi bioéthique (double don, recherche embryonnaire et accès aux origines)

1. Le statut des gamètes donnés dans le cadre légal de l’AMP avec tiers donneur

Actuellement, il y a 2 finalités possibles pour un don de gamètes :
1. Aider des couples hétérosexuels infertiles à avoir des enfants
2. Recherches médicales

Les donneur ont le droit de s’opposer aux recherches médicales sur leurs gamètes.

Les donneurs sont en droit de révoquer leur consentement pour que leurs gamètes ne soient plus utilisés pour aider les couples en parcours AMP . En cas de révocation du consentement du donneur, le centre AMP doit immédiatement cesser de conserver et d’utiliser les gamètes.

Le donneur n’a aucun droit sur les embryons conçus à partir de ses gamètes. Les embryons appartiennent dès leur création au couple receveur.

2. Les actuels bénéficiaires d’un don de gamètes

Actuellement, seuls les couples hétérosexuels peuvent bénéficier d’un don de gamètes. Le double don de gamètes est interdit, ce qui signifie que dans le cadre des parcours d’AMP avec tiers donneur, les embryons sont conçus à partir d’un gamète du donneur et d’un gamète d’un membre du couple receveur.

Dès la création de l’embryon, celui-ci appartient au couple receveur.

Les embryons du couple non utilises (surnuméraires) peuvent avoir plusieurs finalités :
1. être donnés à d’autres couples désirant accueillir un embryon
2. être donnés pour la recherche médicale
3. ne plus être conservés (détruits)

C’est le couple receveur qui décide de la finalité de ses embryons surnuméraires.

3. La recherche embryonnaire

En France, la recherche embryonnaire est encadrée par la loi bioéthique.
L’agence de la biomédecine propose une page assez complète sur la recherche sur l’embryon.
capture ABM

En France, il est actuellement interdit de créer volontairement des embryons humains afin de mener des recherches médicales. Seuls les embryons surnuméraires peuvent être utilisés pour mener des recherches, à la condition d’avoir le consentement des parents.

4. Possibles futures modifications de la loi bioéthique

L’actuel projet de loi bioéthique devrait introduire plusieurs changements importants :
1. la PMA va être ouvertes aux couples de femmes et femmes célibataires.
2. le double don de gamètes va être autorisé
3. instauration d’un droit d’accès aux origines pour les personnes issues d’un don de gamètes ou d’embryon

Le projet de loi bioéthique prévoit que les recherches médicales autorisent l’insertion de matériel génétique provenant de cellules souches embryonnaires dans un embryon animal dans le but de son transfert chez la femelle.

article loi




5. Mes interrogations

a) Propriétaire des embryons au moment de la conception ?

Actuellement, dès qu’un embryon est conçu à partir du gamète d’un donneur et du gamète d’un membre du couple, il appartient au couple receveur.

Supposons que dans le futur, un centre AMP ait plusieurs personnes en attente d’un double don de gamètes et que le médecins créé in vitro des embryons à partir d’un double don de gamètes. Le médecin observe ensuite les embryons créés et ceux qui semblent les plus viables vont être implantés/transférés chez les femmes en attente du double don.

Dans cette situation, est-ce que les embryons appartiennent dès leur création aux personnes en attente du double don, ou bien, est-ce seulement quand l’embryon est implanté qu’il appartient aux personnes en attente du don ?

Il me semblerait assez peu probable qu’un embryon puisse n’appartenir à personne (même pendant une courte période) et c’est la raison pour laquelle, je suppose que dès sa création, on considère qu’il appartient à une personne susceptible de l’accueillir.

b) Possibilité de réaliser des recherches médicales malgré l’opposition des donneurs ?

Comme dit précédemment, un donneur de gamètes a le droit de s’opposer à des recherches médicales sur ses gamètes. Dans le cadre du double don de gamètes, il est parfaitement possible qu’un embryon soit créé à partir des gamètes de 2 donneurs opposés à des recherches médicales sur leurs gamètes.

Une fois les embryons créés in vitro, ils sont examinés par un médecin qui va sélectionner les meilleurs embryons (ceux qui auront le plus de chance d’aboutir à une grossesse). En France, les médecins font normalement le choix de n’implanter que 1 ou 2 embryons, et donc, si davantage d’embryons ont été créés, ceux-ci ne seront pas implantés.

En supposant que les embryons non implantés appartiennent à une personne en parcours AMP, elle devrait avoir le droit de faire don de ses embryons surnuméraires pour des recherches médicales. Actuellement, faire don de ses embryons pour des recherches médicales peut poser des cas de conscience à certains couples. Cependant, dans le cas d’un double don de gamètes, la personne en parcours AMP n’aura pas forcément beaucoup d’attachement à ces embryons avec lesquels elle n’a aucun lien génétique et dont elle ne connaît pas l’identité des donneurs anonymes, aussi, cela devrait être psychologiquement plus facile de faire don de ses embryons à la recherche.

Si ces embryons surnuméraires ont été créés grâce aux dons de 2 donneurs opposés à des recherches médicales sur leurs gamètes, ceux-ci pourraient également être opposés à des recherches médicales sur des embryons créés grâce à leurs gamètes. Il serait donc peu éthique que des embryons créés grâce à un double don de donneurs opposés à des recherches médicales, puissent malgré tout servir à des recherches médicales.

c) Accès aux origines ?

Les embryons surnuméraires peuvent également être donnés à des personnes en attente d’un accueil d’embryons. Le don d’embryons est relativement rare en France car celui-ci peut poser des cas de conscience à certains couples (certains couples refusent ce don au motif qu’ils auraient le sentiment de faire don d’un de leurs enfants).

Comme dit précédemment, le projet de loi bioéthique prévoit le droit d’accès aux origines, ainsi que le double don de gamètes. Supposons que plusieurs embryons soient créés à partir d’un double don de gamètes et que seulement 1 embryon soit implanté chez la receveuse. Supposons que cette receveuse décide de faire don de ses embryons surnuméraires à des personnes en attente d’un accueil d’embryon. Dans cette hypothèse, est-ce que les enfants issus du don devront avoir accès à l’identité de la donneuse d’embryons, ou bien, devront-ils avoir accès à l’identité des 2 donneurs de gamètes qui ont permis la création de l’embryon ?

d) Décompte des naissances ?

Afin de réduire les risques de consanguinité, la loi impose une limite de 10 naissances délibérées par donneur (gamètes et embryons).

Reprenons notre exemple précédent avec une femme qui désire bénéficier un double don de gamètes. Des embryons sont donc conçus grâce aux dons de 2 donneurs de gamètes. Le nombre d’embryons créés étant supérieur au nombre d’embryons implantés, la femme décide de faire don de ses embryons surnuméraires. Grâce à ce don, des enfants naîtront.

A qui doivent être attribués ces naissances ? Est-ce à la donneuse d’embryons ? ou bien, est-ce aux 2 donneurs de gamètes ? Si ces naissances d’enfants issus d’un don d’embryons étaient attribués à la donneuse d’embryons, cela pourrait éventuellement rendre plus difficile le contrôle du nombre réel d’enfants issus d’un même donneur.

6. Conclusion

Si vous maîtrisez l’actuel projet de loi bioéthique et que vous avez les réponses à mes interrogations précédentes, je vous serais très reconnaissant de nous les communiquer. Si j’obtiens des réponses, je mettrai à jour cette page.

N’étant pas un expert sur ce sujet, il se peut que cet article contienne des maladresses et des erreurs. Celles-ci seront corrigées si on me les signale.

Je vous remercie par avance pour votre aide.

Edit du 12 octobre 2020 : L’agence de la biomédecine m’a apporté des précisions.
L’agence de la biomédecine me confirme que les embryons congelés ne faisant plus l’objet de projet parental (y compris les embryons issus d’un don de gamètes) peuvent être donnés à d’autres couples s’ils remplissent certains critères.
Les embryons destinés à l’accueil ont été conçus par des couples en bonne santé, âgés de moins de 38 ans pour la femme et de moins de 45 ans pour l’homme, et ne portent aucun risque identifiable en l’état des connaissances de maladie transmissible. Les embryons congelés retenus pour le don ont des critères de développement satisfaisants lors de la congélation et offrent des chances raisonnables de grossesse.

Les embryons surnuméraires ne remplissant pas ces critères peuvent être détruits ou donnés pour des recherches médicales.

La levée du secret pour l’enfant né grâce à un don de gamètes ou un accueil d’embryons : un enjeu majeur pour l’avenir

Sujet : La levée du secret pour l’enfant né grâce à un don de gamètes ou un accueil d’embryons : un enjeu majeur pour l’avenir

Auteurs : C. Metzler-Guillemain (a, b), J. Saias-Magnan (a), S. Carez (a, c), J. Perrin (a, d), M. Capelle (a), A. Gnisci (a), P. Bottin (a), C. Daoud-Deveze (a)

a) Pôle femmes-parents-enfants, centre clinico-biologique d’assistance médicale à la procréation-CECOS, APHM, hôpital La Conception, 13385 Marseille cedex 5, France
b) Inserm, MMG, U1251, Marseille Medical Genetics, Aix-Marseille Université, 13385 Marseille, France
c) Pôle psychiatrie centre, APHM, Hôpital La Conception, 13385 Marseille, France
d) Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie marine et continentale (IMBE) UMR CNRS 7263 – IRD 237, Aix-Marseille Université, Marseille, France

Date : 26 septembre 2020

Plan
1. La place de l’information des enfants sur leur mode de conception en France.
2. L’information des enfants nés grâce à un don à l’échelle internationale.
3. Année 2020 : le tournant de l’AMP avec tiers donneur en France.
4. Conclusion.

Mots clés : Don de gamètes, Accueil d’embryons, Secret, Information de l’enfant

Lien du document : https://doi.org/10.1016/j.gofs.2020.09.009

Citation : Metzler-Guillemain C, Saias-Magnan J, Carez S, Perrin J, Capelle M, Gnisci A, Bottin P, Daoud-Deveze C. La levée du secret pour l’enfant né grâce à un don de gamètes ou un accueil d’embryons: un enjeu majeur pour l’avenir. Gynecol Obstet Fertil Senol. 2020 Sep 26:S2468-7189(20)30265-8. French. doi: 10.1016/j.gofs.2020.09.009. Epub ahead of print. PMID: 32992054.

Remarque : L’article dit que les tests génétiques pourraient parfois révéler que le géniteur n’est pas le donneur dont les spermatozoïdes ont été utilisés en assistance médicale à la procréation.

Vidéos : Donneuses d’ovocytes

Titre : Teaser , Don d’ovocytes – les donneuses prennent la parole
Date : 17/09/2020
Descriptif : « Je reçois sur mon plateau trois femmes donneuses afro-descendantes. Elles répondent à mes questions sur le don d’ovocytes fait au CECOS de leur ville. »

Titre : Donneuses d’ovocytes : Parcours médical (part 1)
Date : 19/09/2020
Descriptif : « Les donneuses échangent avec moi sur leur parcours médical lors du don d’ovocytes. Ont-elles suivi un protocole court ou long ? Quel a été leur ressenti en tant que donneuses ? Quelle a été leur découverte? Qu’ont-elle tiré de cette expérience ? »

Titre : Donneuses d’ovocytes : Loi de bioéthique (part 2)
Date : 23/09/2020
Descriptif : « On parle de Révision de loi de bioéthique, La levée de l’anonymat, Les actions prévues ou pas de réaliser après le don : les infections sur les maladies génétiques, leur adresse pour informer les futurs enfants qui seront nés de leur don, partage de cette vérité avec leurs familles actuelles, notamment les enfants dont ils seront parents. »

Rapport d’activité 2019 de l’ABM

L’agence de la biomédecine a publié aujourd’hui sont rapport d’activité 2019.

Ce rapport est consultable à l’adresse : https://rapport-annuel.agence-biomedecine.fr/

* Rapport annuel 2019 (PDF)
* Activité d’Assistance Médicale à la Procréation 2018 (PDF)

En tant qu’association de donneurs, nous nous intéressons tout particulière à l’évolution du nombre de donneurs.

Nous pouvons constater une légère augmentation du nombre de donneuses d’ovocytes et une légère diminution du nombre de donneurs de spermatozoïdes.

Pour retrouver l’évolution sur plusieurs années : Évolution chiffrée du don

Almost Family


Julia Bechley, fille unique, voit sa vie basculer lorsqu’elle apprend que son père, médecin pionnier dans la fertilité, a utilisé son propre sperme pour concevoir une centaine d’enfants. La jeune femme découvre alors qu’elle a de nombreux frères, dont deux soeurs, avec lesquelles elle est bien décidée à tisser des liens…

.
.
.
.
.

Almost Family est une série américaine diffusée de 2019 à 2020.

Réalisation : Annie Weisman et Jason Katims
Acteurs principaux : Brittany Snow, Megalyn Echikunwoke et Emily Osment
Sociétés de production : FOX
Pays d’origine : Etats-Unis
Genre : Drame, Famille
Durée : 42 minutes par épisode (il n’y a qu’une saison de 13 épisodes)
Diffusion : 2019-2020