D.O. un podcast de donneuse d’ovocytes en France

Un grand bravo à Delphine Cuny, 31 ans, vétérinaire qui vient de démarrer un parcours de don d’ovocytes au CECOS du CHU de Clermont-Ferrand. En plus de réaliser ce beau geste, elle a décide de raconter son expérience de donneuse d’ovocytes dans un podcast. N’hésitez pas à l’écouter, en espérant que cela puisse motiver d’autres donneuses.

Nous lui souhaitons un bon parcours de don !

Lien du podcast : https://shows.acast.com/do-un-podcast-de-donneuse-dovocyte-en-france/episodes

Épisode pilote

Episode 1 : les premiers rdv

Episode 1 bis épisode bonus : les documents reçus

Episode 2 : rdv psychologue et génétique

Les paillettes : journal d’un donneur de sperme 2/3 : Un don comme les autres ?

Emission : Les Pieds sur terre
Titre : Les paillettes : journal d’un donneur de sperme 2/3 : Un don comme les autres ?
Auteur : Clément Baudet
Date : mardi 14 juin 2022

Lien : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-pieds-sur-terre/les-paillettes-journal-d-un-donneur-de-sperme-episode-2-8090383

Résumé :

Clément envisage de faire un don de sperme à l’hôpital. Il effectue un premier recueil et une prise de sang pour des analyses. En attendant les résultats, il se renseigne sur d’autres manières de donner moins institutionnelles, et rencontre Audran et Victor, donneurs « sauvages » sur Facebook.

Suite à son premier rendez-vous dans un CECOS, un des centres français de recueil de don de sperme, Clément retourne à l’hôpital pour effectuer un premier recueil de sperme et un bilan sanguin. L’objectif : rechercher d’éventuels antécédents, examiner son caryotype, c’est-à-dire son patrimoine génétique – bref, déterminer si ses “paillettes” seront utilisables ou non. Ce n’est qu’une première étape qui n’engage à rien.

Clément en profite pour poser quelques questions. Comment le CECOS attribue-t-il les paillettes, puisque le don reste anonyme ? Les receveurs – couples stériles, couples de femmes ou femmes seules – peuvent-ils avoir des critères de sélection ? Et enfin, peut-on estimer combien de personnes bénéficieront du don de Clément s’il se décide à le faire ? “L’année dernière, on avait 15 donneurs. Idéalement, il nous en faudrait 40 ou 50 par an, ça serait parfait. Un donneur aide en pratique 7 couples ou personnes à avoir des enfants.”

Sept couples, dont potentiellement sept enfants portant une partie de son patrimoine génétique. C’est une perspective légèrement effrayante pour Clément qui décide alors de se renseigner sur ce qu’on appelle les donneurs “sauvages”. Il s’agit d’un “grand marché des paillettes” en ligne, de particulier à particulier, à l’amiable pour ainsi dire. C’est une pratique illégale, mais plutôt répandue grâce aux réseaux sociaux.

En ne passant pas par l’hôpital, la question de l’anonymat est ainsi laissée au choix libre des donneurs et des receveurs. Une question qui a une grande importance, comme Vincent, membre de l’association Procréation Médicalement Anonyme l’avait déjà expliqué à Clément. C’est d’ailleurs ce qui a poussé Audran , 46 ans et Victor , 33 ans, à passer par des groupes Facebook plutôt que par l’institution.

Pour Audran, qui a effectué quelques dons via Facebook, l’idéal serait de pouvoir “voir l’enfant qui provient de son don et savoir qu’il grandit en bonne santé”, même s’il a bien conscience qu’il n’est pas son père et qu’il n’a pas de responsabilité envers lui. Il comprend la méfiance des femmes envers les hommes qui refusent l’anonymat – certains donneurs pourraient commencer à revendiquer des droits sur l’enfant, par exemple. Mais Audran, lui, voudrait simplement pouvoir régulièrement prendre des nouvelles des enfants issus de son don. Il redoute de ne jamais trouver cet équilibre, celui d’un géniteur présent et connu, mais ne faisant pas partie de la famille de l’enfant.

“Ce qui m’animait, c’était de laisser une partie de moi sur terre. Aujourd’hui, c’est devenu plus difficile de faire un don parce que donner la vie, ce n’est pas anodin. Il y a énormément de méfiance et de suspicion et les échanges sont assez raides.” Audran

Victor fait partie de ces donneurs qui gardent une relation avec les femmes qu’il a aidées et leurs enfants. En tout, il en est à 40 enfants avec pas moins de 370 dons.

“Au début, je ne pensais pas que j’allais faire autant de dons de sperme, évidemment. J’ai tout simplement continué parce qu’il y a des couples qui viennent le voir et qui demandent à faire le deuxième enfant. Et puis après, j’ai continué parce que parce que parce que c’est rentré dans ma vie, ça fait partie de mon quotidien. Je suis très heureux de les avoir aidés.” Victor

Victor donne gratuitement, régulièrement, méthodiquement – il fait toujours connaissance avec des futures mères pour s’assurer qu’elles seront “capables d’assumer un enfant”. “Je ne souhaite pas être inquiet par rapport au devenir de l’enfant ou que l’enfant à 15 ans revienne rejeter la faute de son mal-être sur moi”. Une fois l’accord passé, il utilise la méthode dite “artisanale” : il remet aux femmes le contenant pour qu’elles puissent s’injecter elles-mêmes le sperme à l’aide d’une pipette à médicament.

Cela fait maintenant treize ans que Victor pratique le “don sauvage”. Pour lui, c’est une question de justice et d’égalité. En effet, il a commencé avant la loi bioéthique de 2021 ouvrant la PMA aux couples de femmes. “Ce qui m’a poussé à faire des dons, c’est le fait que je suis moi-même homosexuel et je voulais que les couples de femmes aient accès au don de sperme.” Aujourd’hui, il continue parce qu’il a trouvé dans le don “sauvage” une “humanité” qu’il ne pense pas retrouver s’il donnait anonymement dans un CECOS. En donnant anonymement, il a peur de venir en aide à des personnes homophobes, par exemple, ou qui mentiraient à leur enfant sur leur conception.

“Ça a eu un impact dans ma vie très important. Quelque part, ces femmes m’ont enrichi en tant qu’être humain. L’aventure est très belle.” Victor

Le témoignage de Victor fait douter Clément sur sa décision de donner au CECOS. Mais au même moment, il reçoit une lettre de l’hôpital…

Merci au docteur Deveze, Audran, Victor, Benjamin, Frédéric Letellier.

Né par don de sperme, la fin d’un lourd secret

Titre : Né par don de sperme, la fin d’un lourd secret

Date de diffusion : 9 juin 2022

Lien de l’émission : https://pages.rts.ch/emissions/temps-present/13044286-ne-par-don-de-sperme-la-fin-dun-lourd-secret.html

Descriptif : Quand on apprend, souvent à l’âge adulte, qu’on est né par don de sperme, par procréation médicalement assistée, la nouvelle tombe comme une météorite. Ce secret longtemps impossible à percer ne l’est plus. Il est possibl,e aujourd’hui, de remonter à ses origines biologiques, grâce à la généalogie génétique et de retrouver le nom du donneur. Des milliers de gens apprennent ainsi que leur géniteur n’est pas celui qu’ils pensaient : commence alors pour eux une longue quête d’identité.

Générique :
Un reportage de Maria Pia Mascaro et Maria Nicollier
Image : Alain Pentucci
Son : Santi Serra
Montage : Chantal Dall’Aglio
Illustration sonore : Alessandro Paserini
Mixage : Benoît Mayer

PMA : les donneurs de gamètes n’ont jamais été aussi nombreux qu’en 2021

Titre : PMA : les donneurs de gamètes n’ont jamais été aussi nombreux qu’en 2021
Date de publication : vendredi 13 mai 2022
Auteur : Alice Le Dréau

Lien de l’article : https://www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/PMA-donneurs-gametes-nont-jamais-ete-aussi-nombreux-quen-2021-2022-05-12-1201214846

Le président de notre association est cité à 2 reprises dans l’article.

Laure Barrière – La meuf en paillettes

Site Internet : https://www.laurebarriere.fr/

Je suis designer graphique et illustratrice. Un jour, à 34 ans, alors que je suis déjà maman, ma mère m’apprend que mon plus jeune frère et moi avons été conçus par don de sperme. C’est un vrai choc car jamais je ne m’étais douté de ce secret.

Il a fallu intégrer cette nouvelle à mon histoire, et donc ré-écrire mon histoire. Mettre mon père et le géniteur chacun à leur place. J’ai compris que mon père serait toujours mon père puisqu’il a été l’homme qui m’a désirée, aimée, élevée. Et c’est cela pour moi un papa.

Mais alors que faire de cet inconnu qui a surgi dans ma vie ? J’ai écrit un texte à ce sujet pour raconter la complexité émotionnelle dans laquelle je me trouvais (Naissance d’un père, sur Instagram). Puis j’ai raconté tout ça en images, et j’ai appelé ça Séparer le père du géniteur. Et de fil en aiguille de récit en récit, j’ai réussi à tout démêler et à mettre chacun à sa place, enfin je crois. Le géniteur est l’homme qui a généreusement donné l’étincelle qui manquait à mes parents. Je ne le cherche pas, mais j’aimerais bien connaître quelques détails de qui il est… ses passions, ses goûts, s’il a des enfants, où il a grandi et le nom de ses parents.
J’ai de la gratitude pour lui, car il m’a donné un père. Bien que je sois passée par des moments de colère.

Laure travaille sur un projet de BD pour raconter son histoire et vient de lancer un projet Kickstarter. N’hésitez pas à la soutenir !

Lien du projet Kickstarter de sa BD : https://www.kickstarter.com/projects/laurebarriere/la-meuf-en-paillettes-the-glitter-girl



Cui Cui Cui

Pour aider sa collègue Clara qui ne parvient pas à avoir d’enfant, Sabine se met en quête d’un donneur de sperme.

Durée : 19 minutes et 48 secondes (Court-métrage)
Sortie : samedi 11 juin 2022 à 19h30
Produit par : Géraldine Michelot – Mona Films
Avec Florence Janas, Pauline Lorillard, Niccolo Senni, Lazare Gousseau et William Edimo.
Image : Emilie Monier
Montage : Baptiste Saint-Dizier
Décor : Camille Laading
Assistante à la mise en scène : Camille Honorez
Scripte : Kilian Sturm
Direction de production : François Willig
Régie : Fanny Truant & Loic Michel
Genre(s) : Fiction + Comédie, Humour burlesque, Comédie sociale
Nationalité : France

TÉMOIGNAGE « J’ai fait don de mes ovocytes pour donner des années de bonheur à des futurs parents »

Titre de l’article : TÉMOIGNAGE « J’ai fait don de mes ovocytes pour donner des années de bonheur à des futurs parents »
Date : 31 mai 2022
Auteur : Lisa Grimaud

Lien de l’article : https://www.aufeminin.com/vouloir-un-enfant/temoignage-j-ai-fait-don-de-mes-ovocytes-pour-donner-des-annees-de-bonheur-a-des-futurs-parents-s4043139.html

Merci à Valérie Lavallé pour son beau geste (elle a fait un don d’ovocytes au CECOS CHAMPAGNE-ARDENNE de Reims au printemps 2022) et pour son témoignage.
A noter que cette donneuse d’ovocytes possède aussi une chouette page Instagram : https://www.instagram.com/allomamandodo/

Les paillettes : journal d’un donneur de sperme, épisode 1

Titre de l’émission : Les paillettes : journal d’un donneur de sperme, épisode 1

Lien : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-pieds-sur-terre/les-paillettes-journal-d-un-donneur-de-sperme-episode-1-8515742

Date : 24 mai 2022

Résumé
Depuis la nouvelle loi bioéthique ouvrant la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules, les centres de PMA ont reçu 3 500 dossiers supplémentaires en 2021. Sensibilisé par un couple d’amies lesbiennes, Clément, 33 ans, envisage de faire un don de sperme. Journal d’un donneur de « paillettes ».

En savoir plus
Chaque année, les centres français de recueil de don de sperme, les CECOS, reçoivent plus de 30 000 dossiers. A ce jour, près de 80 000 enfants sont nés grâce à des donneurs via ces centres publics. Depuis 2021 et la nouvelle loi bioéthique ouvrant la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules, la demande a encore augmenté, et les CECOS se retrouvent face à une pénurie de « paillettes » : seuls 300 dons sont effectués chaque année, ce qui est largement insuffisant pour répondre à la demande. Face à cette pénurie, Clément réfléchit à devenir donneur. Il relate les étapes de sa réflexion, au fil de ses rencontres avec Sarah, devenue mère grâce à un don, et avec Vincent, lui-même issu d’un don.

« On avait l’impression d’être sur le Tinder du sperme »
C’est Sarah, une amie de Clément, qui l’a sensibilisé sur le sujet. Sarah a elle-même bénéficié d’un don en 2019, alors même que la PMA était encore interdite aux couples lesbiens. Avec sa compagne, elles ont dû se tourner vers Cryos, une banque de sperme privée domiciliée à l’étranger.
“On s’est rapidement dit qu’on voulait avoir une parentalité sans inclure un tiers personnage. La solution qui nous a semblé la plus naturelle, c’était de faire appel à une banque de sperme.” Sarah
Quand elles découvrent le catalogue en ligne, les deux femmes sont décontenancées. Sarah a l’impression “vertigineuse” de se retrouver face aux “Tinder du sperme” : elle fait défiler des photos de donneurs quand ils étaient enfants, avec descriptions de leur patrimoine génétique, “comme une espèce de CV”. “Ça fait un portrait robot de la personne qui est assez troublant.” Pour éviter toute “discrimination” ou “eugénisme”, un aspect du don de sperme que redoute justement Clément, les deux femmes décident de limiter les critères au strict minimum et tombent d’accord sur un donneur.
“Notre choix s’est porté sur quelqu’un qui acceptait que notre enfant le contacte à sa majorité si elle le souhaitait.” Sarah
Les paillettes du donneur, soit son sperme recueilli dans des sortes de petites pailles en plastique congelées, arrivent dans un colis. Sarah et sa compagne l’ont payé 1000 euros, et le donneur a reçu 50 euros pour son don. Clément n’est pas très à l’aise avec ce côté « catalogue » et la contrepartie financière. C’est pour cela qu’il choisit de se tourner vers les CECOS afin de donner gratuitement.

La question de la levée de l’anonymat
Pendant l’entretien, on demande à Clément si sa compagne est au courant et d’accord avec sa démarche, ainsi que ses antécédents génétiques. “J’ai un peu l’impression de passer en entretien d’embauche où j’aurais peur d’être recalé !” Enfin, on lui parle de la levée partielle de l’anonymat, qui rend possible pour les enfants de connaître l’identité de leur donneur à leur majorité. Troublé par cette information, Clément demande alors à Vincent, qui a appris à l’âge de trente ans qu’il était issu d’une PMA, ce que ça fait d’avoir un père et un géniteur.
“Quand j’ai su que c’était impossible d’en savoir plus sur le donneur, j’ai eu un sentiment d’injustice sociale. Parce qu’il n’y a pas que son identité qui m’était confisquée. C’est aussi l’hérédité. Tous les éléments de santé qui me concernent, mais que je vais aussi transmettre à mes enfants. Et donc je me retrouve avec une moitié de dossier médical quelque part.” Vincent
Vincent décide de mener coûte que coûte son enquête pour retrouver son géniteur, grâce aux tests ADN, alors même qu’ils sont interdits en France. Il lui faut plusieurs années pour retrouver la trace de Raymond.
“Raymond est mon donneur. Je pourrais dire mon père héréditaire ou génétique, mais j’aime pas trop, c’est compliqué, c’est pas joli. Ce que je sais, c’est que c’est mon papa, c’est pas Raymond, c’est Michel, et il le restera. En fait, depuis que j’ai rencontré Raymond, je suis encore plus proche de mon père. Je me sens beaucoup plus solide.” Vincent
Rassuré sur le bien-fondé de cette levée partielle d’anonymat qui lui semble légitime, Clément a tout de même encore quelques interrogations.
“Il y a d’autres questions qui me traversent. Qu’est-ce que je pourrais transmettre génétiquement ? Ma peau mate, la couleur de mes yeux, quelque chose d’autre de mes ancêtres ? Est-ce que je suis certain que je ne donne vraiment que des cellules ? Et puis, il y a un autre problème qui se pose, autrement plus compliqué…”

Merci à Sarah, Vincent, Catherine Guillemain et Chloé Rayneau.

Reportage : Clément Baudet
Réalisation : Emily Vallat
Mixage : Pierre Henry

Pétition en faveur du parrainage

Depuis longtemps, les centres AMP en France pratiquent le parrainage.

Les films qui traitent du don de gamètes évoquent souvent cette pratique (exemple avec le film le Furet) :

En 2020, le Dr Hortense Drapier expliquait pourquoi le parrainage avait été mis en place par les centres AMP.

Pour des raisons morales, de nombreuses personnes et associations demandaient qu’il soit mis fin à la pratique du parrainage.

Dans le procès verbal du conseil d’orientation de l’Agence de la biomédecine du 16 septembre 2021, il est fait mention d’inquiétudes sur le fait que mettre fin à la pratique du parrainage pourrait réduire le nombre de donneuses d’ovocytes.

Comme nous vous l’indiquions dans notre article Règles de bonnes pratiques cliniques et biologiques d’assistance médicale à la procréation, cette pratique du parrainage est officiellement illégale depuis le 14 avril 2022.

La fin de cette pratique satisfait tous ceux qui militaient pour sa disparition. Cependant, cela génère aussi des inquiétudes et des déceptions. On peut constater la création d’une pétition contestant l’arrêt du parrainage : https://www.change.org/p/don-dovocyte-laisser-nous-le-parrainage

L’auteur de la pétition a écrit au Président de la république et a reçu une réponse.