Nadjet NOURI GENOLHAC & Louis BUJAN
(Docteur en psychologie, psychologue CECOS et Groupe d’activité de Médecine de la Reproduction, et Professeur, CECOS et Groupe d’activité de Médecine de la Reproduction, Chef de Pôle Femme-couple-Mère, Hôpital Paule de Viguier. Membre du Groupe de Recherche en Fertilité Humaine (EA 3694, Human Fertility Research Group), Toulouse, FRANCE)

Dans le contexte de changement de la loi bioéthique de juillet 2011, les principes de recrutement des donneurs de gamètes ont été modifiés par les nouveaux textes. Malgré le fait que cette loi préserve l’anonymat du don et la gratuité, elle a apporté une première novation : Le donneur ou la donneuse de gamètes ne sont plus dans l’obligation d’avoir procréé. De plus, elle prévoit la possibilité pour les donneurs(ses) n’ayant pas procréé de conserver des ovocytes ou des spermatozoïdes à leur bénéfice. Ce changement va probablement être à l’origine d’une nouvelle population de donneurs et donneuses. Ces différents points suscitent beaucoup de questionnement dans les équipes médicales notamment sur les motivations, les caractéristiques psychologiques et sociodémographiques des donneurs et donneuses de gamètes. Notre étude tente de répondre à ce questionnement. C’est une approche comparative sur une cohorte de plus de 1000 sujets questionnés : donneurs de spermatozoïdes sans enfant, donneurs qui sont pères ; donneuses d’ovocytes sans enfant, donneuses d’ovocytes qui sont mères. Nous avons analysé et comparé les aspects motivationnels et personnels entre les différents groupes. Deux questionnaires ont été utilisés lors de cette enquête : un qui porte sur les motivations, les caractéristiques personnelles et sociodémographiques, et l’autre sur les traits de la personnalité.

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