Position de notre association sur le droit d’accès aux origines

Nous recevons parfois des questions sur le positionnement de notre association par rapport au projet de loi bioéthique qui vient d’être voté. Cet article est destiné à répondre à ces interrogations.

Tout d’abord, notre association considère que le don de gamètes est un bon geste et en conséquence, nous sommes favorables aux campagnes de sensibilisation au don de gamètes.

Nous estimons qu’il y a du bon et du moins bon dans le projet de loi bioéthique qui a été adopté. Notre position est qu’il faut sensibiliser les gens au don de gamètes, et bien expliquer aux donneurs les règles qui s’appliquent au don. Une fois que les candidats au don sont pleinement informés sur ce qu’est le don de gamètes et ce que cela implique, c’est à eux que revient de de prendre la décision de faire ou non leur don. Notre association sensibilise au don de gamètes mais n’a pas vocation à dire aux gens de faire un don.

Notre association estime qu’avec les tests ADN, il n’est plus possible de promettre un anonymat absolu aux donneurs. C’est la raison pour laquelle, si un candidat au don nous dit qu’il est important pour lui de rester anonyme, nous lui recommandons de ne pas faire de don. En effet, ce donneur voulant absolument rester anonyme, risque de mal vivre une situation où des personnes issues de son don réussiraient à découvrir son identité grâce à des tests ADN. Le projet de loi bioéthique qui vient d’être adopté prévoit que seuls les donneurs consentant à la levée de leur anonymat pourront faire un don et c’est une disposition qui nous semble logique compte tenu que l’anonymat ne peut plus être garanti avec les tests ADN.

D’anciens donneurs se demandent s’ils doivent de manière rétroactive, consentir ou non à la levée de leur anonymat. Nous souhaitons que ces anciens donneurs reçoivent toutes les informations utiles afin d’être bien informés et prendre une décision en toute connaissance de cause. Notre association souhaite aider à informer au mieux les anciens donneurs mais n’a pas vocation à leur dire la décision qu’ils doivent prendre.
Compte tenu que le consentement des anciens donneurs sera irrévocable et qu’elle peut avoir des conséquences pour le donneur et sa famille, notre conseil est de ne pas prendre de décision de manière hâtive.