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Colloque – La loi de bioéthique 2021 sur l’AMP : une ouverture sur quel avenir ?

3 octobre 2022

Lien : http://www.erebfc.fr/rencontres-et-echanges/colloque-assistance-medicale-procreation/

Lieu : Maison des sciences de l’homme et de l’environnement Claude-Nicolas Ledoux
1 Rue Charles Nodier
25000 BESANCON

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Présentation du colloque :
Conférence introductive : Présentation de la nouvelle loi de bioéthique du 2 août 2021.
Les évolutions 2021 de la loi de bioéthique sur l’Assistance Médicale à la Procréation : Les nouveaux possibles et leurs enjeux? Avec notamment la participation de René Frydman, spécialiste de la reproduction ayant participé à de nombreuses innovations dont la naissance du premier  » bébé éprouvette » en France en 1982.

La matinée sera consacrée à la révision 2021 de la loi de bioéthique qui a introduit des évolutions majeures dans la mise en œuvre des pratiques d’Assistance Médicale à la Procréation (AMP).

Elle rend désormais accessible l’AMP aux femmes seules et aux couples formés de deux femmes. Cette disposition représente une rupture fondamentale qui mérite d’être analysée, tant dans ses motivations : égalité, autonomie, liberté des personnes, que dans ses conséquences : évolutions des besoins en structure d’AMP, répercussions sur les demandes de dons et les recrutements de donneurs(euses), positionnement du médecin/biologiste de la reproduction requis par des pratiques d’ordre sociétal et non plus purement médical, place du père, place de l’homme et de la société dans ce nouvel ordre de l’engendrement, avec notamment l’introduction dans le code civil d’un nouveau mode d’établissement de la filiation.

Cette révision de la loi de bioéthique permet l’autoconservation des gamètes pour tous, sans motif médical. Cette extension des pratiques mérite d’être questionnée quant à ses justifications et ses implications : lourdeur et coût des infrastructures de cryobiologie, recours obligatoire aux procédures d’AMP, donc accentuation de l’organisation sociale et biologique de la reproduction d’individus initialement fertiles, justifiée paradoxalement par une volonté première de liberté et d’autonomie.

L’anonymat des dons de gamètes est levé. Cette question de l’anonymat, maintes fois débattue depuis 20 ans, ne sera pas reprise au fond, mais il est toutefois possible de s’interroger sur son impact sur les pratiques, notamment par exemple, sur le recrutement des donneurs et leur profil.

Au-delà des possibles actuels, quels possibles futurs?

L’après-midi permettra de réfléchir à l’avenir de la procréation artificielle à travers les questions suivantes :

Au nom de l’égalité entre elles, la nouvelle loi de bioéthique étend à toutes les femmes l’accès à l’AMP. Ce même principe ne devrait-il pas être utilisé pour acter en faveur d’une égalité entre tous les individus et donc pour plaider en faveur de la libéralisation de la gestation pour autrui ?
Une utilisation large de l’autorisation de l’autoconservation des gamètes sans motif médical n’exposera-telle pas la reproduction à devenir une organisation de rencontres de gamètes au prix d’une biologisation accrue et d’une dérive « fabricatrice » de la conception des embryons ?
L’interdiction de l’AMP post-mortem à l’aide des gamètes auto-conservés ne sera-t-elle pas mise en difficulté par la possibilité nouvellement acquise de l’accès à l’AMP pour une femme seule ?
Enfin, la conjonction des perspectives ouvertes en reproduction avec celles offertes par la génétique ne va-t-elle pas accentuer les pressions en direction d’un contrôle de plus en plus étroit des processus de procréation et des évaluations qualitatives des conceptus ?
Autant de raisons de s’interroger, au-delà du respect de son intérêt, sur le statut même de l’enfant issu de ces filières de procréation.

Conclusion du colloque

Détails

Date :
3 octobre 2022