Des experts en éthique demandent l’autorisation du don de spermatozoïdes d’hommes décédés

Présentation d’une étude avec une réflexion éthique

Article « The ethical case for non-directed postmortem sperm donation » de Nathan Hodson et Joshua Parker. Publié dans Journal of Medical Ethics.
Lien officiel : https://jme.bmj.com/content/early/2020/01/08/medethics-2019-105637

Article

Quelques médias français ont relayé l’existence de cette étude :
BBC : Les dons de sperme d’hommes morts devraient être autorisés (étude) (article PDF)
Parents : Infertilité : des experts en éthique réclament l’autorisation du don de sperme d’homme mort (article PDF)
FR24news : Le don de sperme après la mort est «moralement autorisé» pour répondre à la pénurie de donneurs britanniques | Actualités scientifiques et technologiques (article PDF)
Santé Magazine : Une étude suggère d’autoriser le don de sperme d’homme mort contre les pénuries (article PDF)
Offside : Permettre aux hommes morts de donner du sperme, selon des spécialistes de l’éthique médicale (article PDF)

Mémoire « Parentalité et accompagnement des bénéficiaires du don de gamètes »

Une étudiante de l’Ecole Universitaire de maïeutique Marseille méditerranée (EU3M) a présenté et publiquement soutenu le 3 septembre 2019 le mémoire « Parentalité et accompagnement des bénéficiaires du don de gamètes ».

Ce mémoire a été publié sur les sites https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02383103 et https://hal-univ-tlse3.archives-ouvertes.fr/MEM-UNIV-AMU/dumas-02383103v1

Nous ne publions/hébergeons pas ce mémoire sur notre site Internet mais il est en libre accès à l’adresse https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02383103/document
Couverture mémoire

L’objet de l’étude de ce mémoire est de déterminer ce que ressentent des couples ayant eu recours à un don de gamètes.

L’ensemble de ce mémoire est intéressant mais c’est principalement un paragraphe de la conclusion qui concerne le plus les donneurs de gamètes : « De nombreuses interrogations demeurent autour du donneur, de son implication au sein de la famille ; des inquiétudes aussi du fait qu’une partie des antécédents médicaux et de l’histoire de l’enfant sont inconnus et de la potentielle existence de demi-frères et demi-sœurs.
De nombreuses inquiétudes et interrogations subsistent sur une potentielle levée de l’anonymat. »

Loi bioéthique : Plus de neuf donneurs de gamètes sur dix restent favorables à l’anonymat, selon une étude

Article du journal 20 minutes de la journaliste Béatrice Colin.
Lien de l’article : https://www.20minutes.fr/societe/2633963-20191023-loi-bioethique-plus-neuf-donneurs-gametes-dix-restent-favorables-anonymat-selon-etude (voir la version PDF)

Cet article parle d’une étude réalisée au CECOS de Toulouse (voir le communique de presse au format PDF)

Chose sympathique, cet article de 20 minutes cite notre association !

Mémoire : « La levée de l’anonymat des donneurs de gamètes »

Dans le cadre de son master 2, Clément Tincuff a rédigé un mémoire de recherche dont le sujet était « La levée de l’anonymat des donneurs de gamètes ».

Comme nous avons apprécié ce mémoire et que nous pensons qu’il peut intéresser d’autres donneurs, nous avons décidé de le publier avec l’autorisation de Clément Tincuff et de Madame Anne-Marie Leroyer.

Télécharger le mémoire au format PDF

Mémoire de Clément Tincuf au format PDF

Nous avons demandé à Clément Tincuff de présenter un peu son mémoire et de nous indiquer ce qui l’a motivé à choisir ce sujet.

Il s’agit d’un mémoire de recherche sur « La levée de l’anonymat des donneurs de gamètes » écrit, sous la direction de Madame Anne-Marie Leroyer, dans le cadre de mon Master 2 Personne et famille de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (rendu le 3 juin 2019).

J’ai décidé de travailler sur ce sujet car les questions sur la bioéthique (PMA, GPA..) et l’accès aux origines m’intéressent tout particulièrement. Travailler sur ce sujet était donc pour moi une opportunité de se pencher sur ces thèmes, mais également d’apporter des réponses à un sujet d’actualité. Je voulais avant tout faire un mémoire ayant une utilité, et qui apporte un éclaircissement sur un sujet actuel.


Mon mémoire intervient ainsi dans le cadre de la réforme des lois de bioéthique à venir. Son but est de poser le droit actuellement en vigueur pour en tirer les avantages et inconvénients afin d’envisager une éventuelle réforme. Pour cela, une première partie est dédiée au principe de l’anonymat des donneurs de gamètes consacré en droit français et ses inconvénients. Une deuxième partie porte ensuite sur la levée de l’anonymat en droit comparé afin d’envisager les différentes solutions envisageables pour lever l’anonymat. Enfin, une troisième et dernière partie évoque les inconvénients potentiels d’une levée de l’anonymat, et ce vers quoi devrait, selon moi, se tourner le droit français.

Absence d’études sur les anciens donneurs

En 2019, les CECOS ont lancé plusieurs études sur les anciens couples receveurs et sur leurs enfants issus d’un don.

Presentation de l etude (PDF) Formulaire parent (PDF) Formulaire enfant (PDF) Formulaire CECOS pour enfants (PDF)

Je trouve que ces études vont vraiment dans le bon sens, même si je pense que cela aurait pu être fait plus tôt compte tenu que le premier CECOS date de 1973. Cependant, je regrette l’absence pour l’instant d’étude similaire pour les anciens donneurs ! Je sais que les CECOS font régulièrement des études sur les donneurs en cours de don mais à ma connaissance, rien de tel n’existe pour les anciens donneurs.

Je trouverais pourtant intéressant d’interroger les anciens donneurs pour par exemple connaître le pourcentage de donneurs qui ont parlé de leur don avec leur entourage (amis, famille, collègues) et si cela s’est bien passé. Est-ce que ces donneurs en ont parlé à leurs enfants ? Si oui, quel âge avaient les enfants ? Comment ont-ils abordé la question ? Est-ce que les enfants des donneurs considèrent que ces potentiels autres donneurs sont des « demi-frères et demi-sœurs génétiques » ? Est-ce que les enfants du donneur ont bien accepté la nouvelle ? Je m’arrête là mais il y a encore de très nombreuses questions qui pourraient être posées aux anciens donneurs et dont les réponses seraient susceptibles d’aider les futurs donneurs.

Avec la prochaine révision de la loi, je serais favorable à ce que les anciens donneurs soient interrogés sur l’accès aux origines (la loi n’étant pas rétroactive, seuls les anciens donneurs qui feront part de leur consentement pourront voir leur anonymat levé). Par la même occasion, il pourrait être possible de proposer aux anciens donneurs de mettre à jour leur dossier médical (il se peut que depuis l’époque du don, un problème médical soit apparu dans leur famille) et également de leur demander s’ils accepteraient de répondre à un questionnaire/étude.

J’espère donc qu’une étude sur les donneurs pourra un jour être menée.