Date de publication : 18 avril 2020
Auteurs :
– Isabel Côté, Université du Québec en Outaouais, département de travail social, Canada.
– Martine Gross, Centre national de la recherche scientifique, CESOR, -France.
– Kévin Lavoie, Université de Laval, École de travail social et de criminologie, Canada.
-Line Chamberland, Université du Québec à Montréal, département de sexologie, Canada.
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Côté, I., Gross, M., Lavoie, K. et Chamberland, L. (2020) « Regards croisés de mères, de donneurs et d’enfants de familles lesboparentales en France », Emulations – Revue de sciences sociales, (32), p. 75-89. doi: 10.14428/emulations.032.07.
Résumé
En France, la plupart des mères lesbiennes se tournent vers la procréation médicalement assistée (PMA) pour fonder une famille. Un certain nombre d’entre elles ont cependant recours à un « donneur connu », c’est-à-dire un homme de leur entourage qui accepte de faire un don pour les aider à devenir mères sans pour autant revendiquer une paternité légale. Cet article explore cette configuration familiale en documentant les relations entretenues entre les mères lesbiennes, leur donneur, mais également les enfants issus de ses dons. Quatre rôles endossés par le donneur se dégagent en fonction de la proximité établie avec les mères et de la relation entretenue ou non avec l’enfant au fil du temps : 1) une « quasi » coparentalité planifiée ; 2) un donneur considéré comme un père par une partie de la famille ; 3) un donneur « proche » ou 4) un donneur « distant », voire inconnu.